L’ONU, la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité : le difficile consensus

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Extrait de l’introduction

Le cyberespace étant par nature international, l’Organisation des Nations Unies aurait pu tenir les rênes de sa gouvernance, à partir du moment où la transformation numérique prenait une dimension mondiale…

Mais, dans les premières décennies de son développement, internet est resté dans la main des États-Unis, des majors de la Silicon Valley. Ensemble, ils ont imposé la norme technique qui précède la norme juridique et la norme politique. Comme la plupart des États, l’ONU est restée en retrait, au moins jusqu’en 1998. Cette année-là, selon la Résolution 73 de la Conférence de plénipotentiaires de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), institution spécialisée de l’ONU, la tenue d’un Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) est décidée. Il comprend deux phases : l’une à Genève (2003) et l’autre à Tunis (2005). L’objectif est d’édifier « une société de l’information à dimension humaine, inclusive et privilégiant le développement, une société de l’information, dans laquelle chacun ait la possibilité de créer, d’obtenir, d’utiliser et de partager l’information et le savoir et dans laquelle les individus, les communautés et les peuples puissent ainsi mettre en œuvre toutes leurs potentialités en favorisant leur développement durable et en améliorant leur qualité de vie, conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies ainsi
qu’en respectant pleinement et en mettant en œuvre la Déclaration universelle des droits de l’homme ». Le Sommet affirme le concept de l’universalité de l’Internet ainsi que les principes d’ouverture, d’accessibilité et de participation d’acteurs multiples sur lesquels repose un Internet respectant les droits de l’homme. De son côté, l’UNESCO exerce un rôle de chef de file dans la mise en œuvre de six des onze grandes orientations du SMSI, à savoir l’accès à l’information et au savoir, le téléenseignement, la cyberscience, la diversité culturelle et linguistique, les médias et les dimensions éthiques de la société de l’information et du savoir, en faisant de l’égalité des sexes une priorité transversale. En 2025, l’Assemblée générale de l’ONU examinera les résultats du SMSI+20 (vingt ans après le premier sommet).

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Source : InCyber News

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